Notre dernier petit-déjeuner à Yucay agrémenté de confiture d’amour en cage, de jus pressé dix minutes auparavant et surtout de la bonne  ambiance familiale qui régnait dans la famille Rivas Gamboa… Après quelques photos de groupe, où même Marcus et Sylveriana nous ont fait l’honneur d’être là. Nous avons écouté avec émotion le chef de famille Leonardo nous dire qu’il avait passé sept très belles journées et qu’il fallait qu’on fasse de la publicité pour que d’autres français viennent à Yucay ; il ne perd pas le Nord ce bon Leonardo…

Sous le coup de l’émotion, nous descendons nos valises le cœur lourd, d’autant plus que la journée qui nous attend n’est pas passionnante.

Après une visite éclair de la cathédrale pendant un office religieux (sur la place d’armes du premier jour) et une course effrénée dans la ville, pour cause de travaux et rues barrées à tire-larigot, nous embarquons en effet à Cuzco pour cinq heures de car en direction de Juliaca… Un petit pique-nique nous a été préparé par Elisabeth, la sœur d’Erick et la coordinatrice du voyage, à laquelle nous avons à peine pu faire nos adieux, de peur que le car ne parte sans nous.

Nous lisons nos romans en français et jetons un œil de temps en temps aux films américains piratés et diffusés sur les écrans du car. Au programme notamment : l’étrange histoire de Benjamin Button. Nous arrivons épuisés à Juliaca, le chauffeur du car n’a pas daigné allumer la ventilation, et une chaleur folle régnait !

A l’arrivée, Walther, notre guide du lac Titicaca, nous attend avec un chauffeur de minibus. Nous sommes prévenus que nous allons traverser une piste peu praticable et, au vu de la grande route officielle, nous sommes inquiets. Walther nous explique que la plus grande ville la province de Puno est Juliaca, en raison de ses atouts commerciaux : trois types de voie de communication (l’air, le train et la route), et la vente de produits de contrefaçon boliviens.

La piste n’est pas si désagréable et nous apprenons sur un petit livret touristique, version papier, à situer la presqu’île de Capachica sur une carte, presqu’île où nous allons passer une bonne partie du séjour. A Llachon, nous participons à une fête, encore un carnaval. Cette fois, nous parvenons à voir la chute d’un arbre, coupé pour l’occasion, et les dizaines de personnes qui courent pour attraper ce qui était accroché dans les branches… C’est rigolo !

Tous les péruviens boivent beaucoup pour l’occasion. Béné s’est même fait draguée et invitée à danser par un vieux.

Les costumes des femmes sont magnifiques. Elles portent des chapeaux aux pompons multicolores. Maria, la petite fille de Luis est mignonne et se fait photographier par tout le groupe au même titre que sa maman.

Nous allons ensuite dans les familles. Vincent et nous dormons au bord du lac, chez Felix et Erick nous accompagne pour l’installation, afin de faire la traduction. Niveau confort, en effet, c’est plus rude qu’à Yucay, car les toilettes sont éloignés, l’eau de douche chauffe au soleil dans un bidon noir. Il fait nuit dès le coucher du soleil, pas question de se balader seul, sinon, on est sûr de passer la nuit dehors !

Le soir, nous dînons dans la famille de Luiz, où logent Adeline, Gérald, Erick et Walther. Il fait un froid de canard et j’ai du mal à manger, mon corps est trop plein. J’ai pris mon bonnet péruvien, pour l’essayer, et bien m’en a pris car il faisait un froid de canard. La nuit la température descend à 3-4°C… Argh !

Le retour à la maison est d’autant plus rude qu’il y a un orage très fort. Nous sommes trempés, sans rien pour nous réchauffer, à part le lit sur lequel nous avons entassé les couvertures des deux lits de la chambre, soit huit couvertures en laine ! Le lit est un peu humide, du côté qui touche le mur en terre battue. Du coup, Béné a froid toute la nuit, d’autant plus que son méchant mari lui pique les couvertures, enfin c’est ce qu’elle dit…

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