Dernière aube, dernier jour. Nous bouclons tout, utilisant les scellés EDF de Vincent pour parfaire la fermeture de notre plus petite valise. La poterie, emballée dans des tissus, restera en cabine dans notre sac péruvien.

Felix est là pour nous porter notre grosses valise jusqu’à chez Luis, sur son dos, en plus des vêtements traditionnels qu’il apporte pour la photo.

Petit déjeuner aux crêpes et à la confiture de fraises et au pain brioché (une première !). Luis et Antonia nous accompagnent, après notre petit retour d’expérience d’hier soir. Walther nous a expliqué que certains touristes ne souhaitent pas partager avec les habitants, mais que les groupes Culture Contact sont souvent plus ouverts, plus gentils. Il a dit aux familles que nous étions un groupe muy allegria, ce qui prouvait que nous nous sentions bien.

Les costumes traditionnels nous attendent dehors pour la photo. Walther, après Luis, aide à m’habiller. A vrai dire, Walther ne fait que fermer l’épingle à nourrice et assez maladroitement d’ailleurs ! Je me coiffe du chapeau à pompons ; nous calons nos retardateurs et zouh, dans la boite ! Avec les deux enfants, tout mimis en plus !

Erick va déterrer des plants de munia pour fournir Gérald et Vincent, afin qu’ils fassent la promotion de la plante avant d’organiser une filière de commerce équitable.

Nous chargeons les valises et faisons nos adieux à la famill, avec un bisou à la petite Maria.

En voiture, Walther nous avoue que sa novia habite Amantani, ce qui explique son lit déserté. Elle a 19 ans er lui 31 ans ; elle s’appelle Noémie. Il nous dit que les divorces sont rares au Pérou, 1% nous dit-il. Je lui dit qu’un couple sur deux se sépare en France. Je lui parle de mon frère, de Nata, de Maria, de sa nouvelle copine, du bon d’être professeur…

Nous prenons des auto-stoppeurs, qui rémunèrent le chauffeur à la sortie. Une dame qui fait du fromage monte à l’arrière à côté de Walther et de nous. Elle nous raconte que sa fille part étudier la médecine en Argentine, mais pourquoi, nous ne le savons point !?

Walther en profite pour regarder ma bague de fiançailles et mon alliance. Les traditions ont l’air d’être les mêmes ici. Si les péruviens du lac Titicaca se marient en costumes traditionnels, ce sont la robe blanche et le costume noir – cravate qui attendent Erick et Rosemary à Yucay…

Nous nous arrêtons au marché de Juliaca. Une boutique vend des fœtus d’animaux séchés pour des pagos – beurk ! Nous achetons encore un lijlla (le vrai nom du porte bébé), bleu cette fois-ci, pour finir nos soles. Je ne regrette que de ne pas avoir acheté un chapeau en forme de fleur inca, c’est tellement chou !

Nos guides cherchent un restaurant, mais après un échec – les restos ne sont pas touristiques, nous décidons d’aller directement à l’aéroport.

Dernier scotchage des valises, enregistrement (nous ne sommes même pas à côté sur le long courrier et les valises voyagent toutes au nom de Vincent, un mystère de logistique local…), paiement de notre taxe, 7 $.

Nous déjeunons dans l’unique restaurant de l’aéroport international (il doit y avoir un avion pour La Paz de temps à autre) : Nikos une pizza au fromage ; Béné, une triple caliente (jambon œuf fromage) et une tarte au citron, au goût chimique et avec plein de blanc d’œuf…

Nous courrons acheter quatre cartes postales avec les sept soles qui nous restent. Je viens de donner les centimes à Erick, mais il nous dit que cela ne sert à rien ici. D’où nous viennent-ils sinon de l’aéroport ? Nous négocions magnifiquement (c’était deux soles la carte postale) et courrons vers l’embarquement.

C’est le moment des adieux. Walther me fait promettre de ne pas divorcer, suite à notre conversation. Prometido lui dis-je !

Erick nous donne un abrazo à tous, puis nous refait un gros câlin avant de partir. Nous nous séparons les larmes aux yeux et ils nous disent au revoir de la main en s’éloignant. Qui eut dit que nous aurions autant de mal à quitter nos guides ?

Nous passons les contrôles avec facilité et éclatons en sanglots dans les bras l’un de l’autre, preuve des amitiés que nous avons liées ces douze merveilleux jours…

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